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L’intestin joue un rôle vital dans la préservation de l’harmonie interne en agissant comme un bouclier contre les éléments indésirables. Afin d’assurer cette lourde tâche, notre organisme libère certaines métabolites telles que les postbiotiques (*1) en vue de protéger l’intégrité de l'écosystème intestinal. Et lorsque celle-ci ne sont pas sécrétées naturellement par notre système, ces substances sont créées volontairement, autrement dit, il s’agit de “préparations de microorganismes inanimés et/ou de leurs composants conférant un bénéfice pour la Santé de l’hôte” (*2). Ainsi, l’intégration de ce nouveau venu de la famille des ‘biotiques” dans notre alimentation suscite de vifs intérêts, tant auprès des consommateurs que chez la communauté scientifique. Voici quelques points-clés à savoir sur les postbiotiques.
L'apparition de maladies liées aux mauvaises habitudes alimentaires est devenue une véritable problématique à l’échelle mondiale. De nombreuses initiatives telles que le Codex Alimentarus a établi des normes et des textes ayant pour objet de “protéger la santé des consommateurs et d'assurer des pratiques loyales dans le commerce des produits alimentaires” (*3). D’après le site Physionorm.fr une bonne hygiène alimentaire a en effet un impact significatif sur notre état de santé, car elle aide à maintenir un microbiote intestinal diversifié et équilibré. Ce dernier est composé de milliards de micro-organismes, dont des bactéries qui influent positivement ou négativement sur la santé de l’individu, dans toutes ses dimensions.
Du côté de la littérature scientifique, l’effet de l’hygiène alimentaire sur l’écologie intestinale a été évoqué à maintes reprises. Des recherches ont entre autres mis en lumière la possibilité de classifier les microbiotes intestinaux individuels en trois groupes différents appelés entérotypes (*4). L’étude de ces signatures bactériennes intestinales a permis de conclure que chacune d’entre elles représentait une méthode particulière de production d'énergie parfaitement adaptée à l'individu qui les porte. Des perspectives prometteuses sur le suivi diététique et médical individuel ont ainsi été évoquées.
Mais outre les milliards de communautés de bactéries présentes dans notre organisme, l’attention est récemment portée sur de nouvelles substances bioactives : les postbiotiques.
Les postbiotiques ou composés bioactifs font partie de la famille des “biotiques”, constituée des probiotiques, prébiotiques et postbiotiques, qui participent à rétablir l’harmonie dans cet écosystème constitué de “bonnes” et “mauvaises” bactéries. Ils interviennent dans notre environnement interne principalement par le biais de l’alimentation.
Ces derniers sont généralement des substances produites naturellement par notre corps après que ce dernier ait digéré les bonnes bactéries telles que les probiotiques ou prébiotiques suite à leur fermentation. Ils peuvent ainsi être constitués d’enzymes, de polysaccharides, de composés antimicrobiens, de peptides bioactifs, d'acides gras à chaîne courte et d’autres molécules. Chacun de ces composés bioactifs peut avoir des effets spécifiques sur la santé, en fonction de leur nature.
En plus de leurs effets sur la sphère gastro-intestinale, les métabolites microbiens agiraient également comme des antibiotiques naturels et permettraient de prévenir ou de lutter contre certaines pathologies telles que les cancers, les maladies inflammatoires ou chroniques.
Selon le consortium Gut Microbiota for Health, “des études ont prouvé que l’amélioration du malaise digestif et la prévention des maladies infectieuses courantes comme la gastroentérite aiguë comptent parmi leurs bienfaits potentiels sur la santé.” (*5).
En l’espace de quelques années, il semblerait que les métabolites microbiens aient ouvert la voie à de nouvelles solutions thérapeutiques. Outre la production naturelle de ces substrats, il serait notamment possible de les façonner de manière synthétique pour apporter directement à l’organisme des métabolites bénéfiques.
Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, les recherches sur ces composés bioactifs n’en sont qu’à leurs balbutiements, et de nombreux travaux sur le sujet sont actuellement en cours de gestation.
De nos jours, le marché des compléments alimentaires a largement pris le dessus sur les approches naturelles, à l’instar d’une bonne hygiène de vie. À ses débuts en 2022, le marché mondial des compléments alimentaires constitué de l’association de probiotiques et de prébiotiques a déjà connu plus de 9.5 millions de dollars de chiffres d’affaires, avec un taux d’accroissement de 10.1% d’ici 2029 (*6).
Cependant, malgré l'engouement suscité par les alternatives pharmaceutiques, il existe des astuces simples qui favorisent la production de ces métabolites microbiens à l’état naturel. Parmi les options, une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins de notre corps, associée à un mode de vie qui permet de stimuler notre organisme dans la production naturelle de probiotiques, probiotiques et des postbiotiques.
Aussi, parmi les recommandations :
Par ailleurs, chaque individu est unique, avec des besoins très spécifiques en fonction de plusieurs paramètres tels que l’âge, les conditions de vie, l’état de santé et les objectifs à court ou à long termes. L’avis d’un professionnel de santé reste la meilleure alternative pour bénéficier de conseils personnalisés en matière d’alimentation ou de recommandations médicales.
Sources :
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